Les banques centrales du monde à la croisée des chemins : l’équilibre entre l'inflation et la croissance économique

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18 juin 2024 Temp de lecture : 4 min

Les banques centrales du monde à la croisée des chemins : l’équilibre entre l’inflation et la croissance économique

Les banques centrales du monde entier se trouvent dans une situation délicate, devant stopper le resserrement monétaire sans provoquer une surréaction du marché et raviver les craintes d’inflation. Cela fait suite à une série de hausses de taux d’intérêt visant à contenir les pressions inflationnistes.

Réaction de la Banque centrale européenne face à l’inflation

La Banque centrale européenne (BCE) vient d’annoncer sa dixième hausse consécutive des taux, poussant son taux d’intérêt directeur à un niveau record de 4%. Cette mesure intervient en réponse à la hausse des prévisions d’inflation dans l’ensemble de la zone euro. Bien que la BCE ait laissé entendre que de nouvelles hausses de taux pourraient ne pas être imminentes, elle a souligné la nécessité de maintenir les niveaux actuels des taux d’intérêt pour contrer l’inflation.

Cependant, l’euro a fortement chuté par rapport au dollar américain, atteignant son niveau le plus bas en trois mois. Cela indique le scepticisme des acteurs du marché vis-à-vis de la décision de la BCE et des doutes quant à la capacité de la banque centrale à soutenir une hausse de l’euro.

La lutte contre la hausse de l’inflation : une tendance mondiale

La décision de la BCE s’inscrit dans la tendance générale des banques centrales à augmenter les taux pour lutter contre la hausse de l’inflation. Jusqu’à présent, neuf économies développées ont collectivement relevé leurs taux de 3 915 points de base au cours de ce cycle. Cependant, la Banque du Japon reste une exception, maintenant une position accommodante et affirmant que les hausses de taux sont encore lointaines.

Les banques centrales américaine et néo-zélandaise : une approche prudente

Aux États-Unis, la Réserve fédérale maintiendra probablement les coûts d’emprunt lors de sa prochaine réunion tout en tentant de freiner les spéculations sur un assouplissement futur. Les économistes prévoient que le taux de référence restera inchangé entre 5,25 % et 5,5 %. La Banque de réserve de Nouvelle-Zélande a également adopté une approche prudente, maintenant son taux directeur à un sommet de 5,5% depuis 14 ans et repoussant les attentes de baisses de taux à 2025.

Défis pour la Banque d’Angleterre et la Banque du Canada

Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre devrait relever ses taux pour la 15e réunion consécutive, les portant à 5,5%, leur plus haut niveau depuis 2007. Malgré l’affaiblissement du marché immobilier, l’économie britannique a réussi à éviter une récession anticipée. Cependant, la hausse de l’inflation, qui a dépassé l’objectif de 2% de la banque centrale en juillet, pourrait déclencher de nouvelles hausses de taux à l’avenir.

La Banque du Canada a fait face à des défis similaires, l’inflation demeurant supérieure à la cible de 2 % de la banque pendant 27 mois. Bien que la Banque du Canada ait maintenu son taux directeur à 5 %, le gouverneur Tiff Macklem a laissé entendre que d’autres hausses de taux pourraient être à venir si les pressions sur les prix persistent.

Approche stable de la Banque de réserve d’Australie

La Banque de réserve d’Australie, en revanche, a maintenu son taux à 4,1% pendant trois réunions consécutives. La nouvelle gouverneure de la banque, Michele Bullock, devrait maintenir cette tendance et se concentrer sur les prévisions de la RBA d’un retour à l’objectif d’inflation d’ici la fin de 2025.

Riksbank et Banque nationale suisse: sous surveillance

En Suède, la Riksbank devrait augmenter ses taux de 25 points de base à 4 %, en raison des craintes suscitées par une inflation élevée. Cependant, le gouvernement suédois s’attend à une contraction du PIB et à une baisse des prix de l’immobilier, ce qui pourrait compliquer le processus décisionnel de la banque centrale.

Parallèlement, la Banque nationale suisse devrait maintenir ses taux à 1,75%, l’inflation restant dans sa fourchette cible. La Banque du Japon, connue pour sa position accommodante, ne devrait pas augmenter ses taux lors de sa prochaine réunion, mais les acteurs du marché surveillent de près tout changement apporté à sa politique de contrôle de la courbe des taux.

Sur le fil du rasoir : inflation et croissance économique

Alors que les banques centrales empruntent ce chemin critique, elles doivent trouver un équilibre délicat entre la réduction de l’inflation et la promotion de la croissance économique. Le défi consiste à mettre un terme aux hausses de taux sans déclencher d’attentes du marché quant à de futures baisses de taux. Il est essentiel de parvenir à un juste équilibre pour préserver la stabilité financière et éviter une éventuelle récession mondiale.

En effet, les banques centrales sont à un point critique alors qu’elles s’efforcent de stopper le resserrement monétaire tout en gardant l’inflation sous contrôle. La récente hausse des taux de la BCE, ainsi que les mesures prises par d’autres banques centrales, représentent une tendance plus large de lutte contre la montée de l’inflation. Cependant, les acteurs du marché restent prudents, sceptiques quant à la capacité des banques centrales à soutenir la croissance économique sans déclencher de nouvelles pressions inflationnistes. Alors que les banques centrales naviguent dans ce paysage difficile, il sera essentiel de trouver le juste équilibre entre le resserrement et l’assouplissement de la politique monétaire pour maintenir la stabilité économique mondiale.

Cet article a été vérifié par plusieurs sources indépendantes. Nous avons utilisé des outils IA pour en faciliter la lecture.