La Cour suprême confirme l'impôt sur certains investissements étrangers
La Cour suprême a récemment rejeté un recours contre une taxe fédérale appliquée à certains investissements étrangers dans l’affaire Moore c. États-Unis. Au cœur de l’affaire se trouvait un couple de l’État de Washington contraint de payer environ 15 000 $ d’impôts en raison de la « taxe de rapatriement obligatoire » sur leur investissement dans une entreprise indienne qui n’avait pas distribué de dividendes. Bien que la Cour suprême ait confirmé la taxe, elle n’a pas abordé la question plus large de la constitutionnalité d’un impôt sur la fortune.
Examen des propositions d’impôt sur la fortune
L’affaire a soulevé des préoccupations concernant l’avenir des propositions d’impôt sur la fortune, qui préconisent des impôts sur les « gains non réalisés » ou les actifs rentables qui n’ont pas encore été vendus. Certains experts ont suggéré que la décision de la Cour suprême pourrait avoir une incidence significative sur la viabilité des propositions d’impôt sur la fortune. Cependant, l’opinion majoritaire du juge Brett Kavanaugh a souligné la portée limitée de la décision, affirmant qu’elle ne traitait que la question précise et spécifique de l’affaire Moore.
Contestation constitutionnelle de l’impôt sur la fortune ?
Le jugement n’a pas établi de position définitive sur la question de savoir si la réalisation est une condition préalable à l’impôt sur le revenu, ce qui a conduit certains experts à penser qu’il pourrait y avoir une contestation constitutionnelle potentielle d’un impôt sur la fortune. Aziz Huq, professeur à la faculté de droit de l’Université de Chicago, estime que de solides arguments constitutionnels contre un impôt sur la fortune existaient avant l’avis de la Cour suprême et persistent encore. Cependant, il admet également que le débat plus large sur l’impôt sur la fortune est un « cheval de bataille », indiquant que l’enjeu réel est la stratégie de litige régressive utilisée dans l’affaire.
Conséquences pour les actionnaires nationaux
L’affaire a également suscité des préoccupations concernant les conséquences potentielles pour les actionnaires nationaux qui pourraient avoir attribué des revenus à des entreprises ne distribuant pas de dividendes. Néanmoins, le jugement a affirmé que la perception des revenus des Moore était comparable à d’autres impôts répercutés sur les entreprises étrangères, sans décider explicitement si la réalisation est nécessaire pour l’impôt sur le revenu.
Un « feu jaune » instructif
L’avocat fiscaliste Don Susswein suggère que le jugement de la Cour suprême n’a pas apporté de décision définitive sur la question, mais a plutôt émis un « feu jaune » d’avertissement sur plusieurs aspects. Même si la décision a confirmé la taxe en question, elle n’a pas apporté de réponse claire sur les questions plus larges relatives à un impôt sur la fortune.
Ouverture à un débat plus approfondi
En somme, la décision de la Cour suprême dans l’affaire Moore laisse la porte ouverte à d’autres débats et contestations des propositions d’impôt sur la fortune. La portée limitée du jugement et l’absence d’une décision claire sur la constitutionnalité d’un impôt sur la fortune suggèrent que la question est loin d’être résolue. Alors que le débat sur l’impôt sur la fortune se poursuit, il sera crucial de considérer les implications constitutionnelles et d’aborder toute stratégie de litige régressive qui pourrait survenir.