Goodvest 2024 : l’épargne véritablement engagée

Mise à jour : 24 mars 2024

Joseph Choueifaty, CEO de Goodvest, présente à FinMag cette fintech basée à Paris, composée d’une équipe de 30 personnes et entreprise à mission, fondée il y a plus de trois ans. Malgré les enjeux environnementaux actuels, peu de fonds d’investissement et de solutions d’épargne traditionnelles prennent en compte les problématiques environnementales.

C’est dans ce contexte que Goodvest a développé une méthodologie scientifique transparente pour offrir des solutions d’épargne véritablement engagées. Avec une tarification transparente et des performances durables, Goodvest vise à démocratiser l’investissement responsable pour tous les particuliers. Découvrez comment Goodvest transforme l’investissement pour un avenir plus durable.

Par Marie-Ange Nodar

Goodvest 2024 : l’épargne véritablement engagée

Pouvez-vous nous présenter Goodvest ?

Goodvest est une fintech et une entreprise à mission, fondée il y a un peu plus de 3 ans pour résoudre un problème majeur : l’épargne actuelle est fortement polluante et largement investie dans les énergies fossiles.

Les enjeux environnementaux actuels sont largement ignorés dans les fonds d’investissement et les solutions d’épargne traditionnelles, et la pratique de greenwashing est généralisée. Seulement 0,2% des fonds d’investissement respectent l’Accord de Paris, et la grande majorité ne rejette pas les énergies fossiles.

C’est dans ce contexte que nous avons créé Goodvest. Nous avons mis au point une méthodologie scientifique et transparente pour offrir aux particuliers des solutions d’épargne véritablement engagées. Nos solutions respectent l’Accord de Paris, tiennent compte de l’impact sur la biodiversité, excluent les secteurs néfastes tels que les énergies fossiles, et sont transparentes quant à leur impact environnemental. Nous proposons également un onglet “impact” unique sur le marché, permettant aux épargnants de comprendre pleinement l’impact de leur épargne, y compris les émissions de CO2 évitées, l’impact sur la biodiversité et la création d’emplois.

Actuellement, nous proposons des assurances-vie pour les majeurs et les mineurs et des plans d’épargne retraite. Nous comptons 7000 clients et 65 millions d’euros d’actifs gérés.

Quelle mission vous êtes-vous fixée ?

Notre mission est de rendre l’investissement responsable accessible à tous. Nous nous adressons à un large public, de 0 à 91 ans, et nos clients investissent des montants allant de 300€ à plusieurs millions d’euros. Nous visons à accompagner tous les particuliers, quelle que soit leur situation patrimoniale, en leur offrant plus de transparence et d’accompagnement.

Identifier si un fonds est durable ou non est extrêmement complexe dans une industrie souvent opaque. Les particuliers n’ont pas toujours accès aux données nécessaires, et les labels existants ne suffisent pas toujours. Nous nous positionnons comme des guides pour les particuliers dans leur démarche d’investissement responsable. Grâce à notre méthodologie et notre transparence, nous garantissons à nos clients qu’ils n’investiront pas dans des projets ou des entreprises qui vont à l’encontre de leurs valeurs.

Comment procédez-vous à la sélection de vos fonds d’investissements ?

Notre équipe de gestion d’impact a analysé plus de 8 000 fonds d’investissement. Pour chacun de ces fonds, nous avons récupéré les inventaires et signé des accords de confidentialité avec les sociétés de gestion. Nous avons ensuite examiné minutieusement chaque sous-jacent en utilisant une méthodologie en entonnoir. Tout d’abord, nous excluons les énergies fossiles et d’autres secteurs néfastes tels que le divertissement pour adultes, les entreprises en violation du Pacte des Nations Unies et le tabac.

Ensuite, nous appliquons un deuxième filtre pour analyser l’empreinte carbone selon les 3 scopes d’émission de CO2, couvrant à la fois les émissions directes et indirectes sur toute la chaîne de valeur. Cela nous permet de proposer les premiers portefeuilles d’épargne respectant l’Accord de Paris. Nous examinons également l’impact sur la biodiversité en utilisant des données fournies par nos nombreux partenaires.

Nous évaluons également la politique de vote des sociétés de gestion pour nous assurer qu’elles encouragent activement les entreprises à aller au-delà de la simple sélection des meilleurs projets, et qu’elles s’engagent pleinement en tant qu’actionnaires responsables.

Au final, seulement une trentaine de fonds sur les 8 000 initiaux ont répondu à nos critères et ont été sélectionnés. Nous proposons différents thèmes d’investissement, tels que les forêts, les infrastructures vertes et les énergies renouvelables, l’emploi et la solidarité, ou l’eau. Cette approche permet aux particuliers de personnaliser leur épargne en fonction de leurs valeurs.

Votre impact est-il quantifiable ?

Nous mesurons notre impact grâce à l’onglet dédié sur nos espaces clients. Cela permet à nos clients de visualiser l’impact de leur portefeuille individuel ainsi que celui de toute la communauté Goodvest.

Depuis notre lancement, nous avons réussi à économiser près de 20 000 tonnes de CO2, contribuant ainsi à la réduction des émissions. En ce qui concerne la biodiversité, nous constatons en moyenne une réduction de 30% de l’impact par rapport à un portefeuille traditionnel, préservant ainsi davantage la biodiversité. À l’échelle de notre communauté, cela équivaut à la préservation de 17 jardins du Luxembourg, pour donner une idée de l’ampleur de notre impact.

De plus, nous avons investi plus de 65 millions d’euros conformément aux accords de Paris, excluant ainsi les énergies fossiles, et nous comptons plus de 7000 clients engagés à nos côtés dans cette démarche.

Quelle est votre politique en matière de tarification ?

Nous privilégions la transparence dans tous les aspects de notre entreprise, y compris notre tarification, ce qui est souvent rare dans notre secteur. Contrairement à de nombreux concurrents qui dissimulent des frais, chez Goodvest, nous affichons une tarification tout compris, incluant les frais des fonds et les frais indirects, se situant entre 1,5% et 1,9% du montant sous gestion pour une gestion pilotée. Cela représente une économie significative par rapport à la moyenne du marché, qui est deux à trois fois plus élevée.

Contrairement aux idées reçues, investir de manière durable n’a pas nécessairement un impact négatif sur la performance. Nous comparons nos performances sur les dix dernières années à un benchmark et constatons un ajout d’environ 1% de performance annuelle par rapport à ce benchmark, qui ne prend pas en compte les critères extra-financiers. Bien sûr, les performances passées ne garantissent pas les performances futures, mais étant donné l’urgence climatique croissante, nous estimons que cette tendance est vouée à se poursuivre, voire à s’accentuer.

Que prévoyez-vous pour la suite ?

En février, nous avons lancé notre nouvelle thématique d’investissement, “Infrastructures Vertes”, qui permet aux particuliers de financer directement des projets d’énergies renouvelables, ainsi que des bornes de recharge électrique, entre autres, à travers l’Europe. Ces investissements sont non cotés et ont un impact direct et quantifiable.

Nous avons récemment ajouté la composante biodiversité à notre méthodologie. À l’avenir, nous prévoyons d’enrichir davantage cette méthodologie et de proposer une gamme plus étendue d’investissements responsables, notamment dans le secteur immobilier et d’autres classes d’actifs.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur Goodvest, leur site est accessible https://www.goodvest.fr/ ou vous pouvez les suivre https://www.linkedin.com/company/goodvest-epargne/

Marie-Ange Nodar
Écrit par
Basée dans le Sud-Ouest, elle décrypte pour vous les actualités financières.