VeraCash 2024 : la carte adossée aux métaux précieux, outil de paiement pour le quotidien

Mise à jour : 23 mars 2024

Ignacio Sainz Iglesias, Directeur Opérationnel chez VeraCash, retrace pour FinMag le parcours de VeraCash depuis sa création en 2014.

Par Sarah Kirton

VeraCash 2024 : la carte adossée aux métaux précieux, outil de paiement pour le quotidien

De quelles motivations est née VeraCash et qu’offre-t-elle exactement ?

Pour comprendre les motivations de VeraCash, il faut remonter aux origines de la société mère, qui s’appelle AuCOFFRE.com.

AuCOFFRE.com est aujourd’hui un des leaders du marché de l’achat-vente et stockage d’or et d’argent métal, on parle bien d’or d’investissement, et non de bijouterie.

Elle a été lancée en 2009, car son fondateur était à la recherche d’un investissement un peu alternatif au placement en banque.

N’ayant pas trouvé la solution qu’il espérait, il s’est lancé et a créé lui-même AuCOFFRE.com.

Et puis en 2012, lorsque AuCOFFRE.com avait déjà quelques clients, il s’est demandé comment les clients pourraient utiliser l’or qu’ils détenaient au quotidien.

Et c’est ainsi qu’il a inventé la première carte adossée à de l’or au monde, qu’il a appelée VeraCarte.

Puis en 2014, les deux sociétés se sont séparées, VeraCash était née, pour embarquer l’activité de la carte adossée à des métaux précieux.

En 2016, VeraCash a fait une augmentation de capital avec ses propres clients, en 2021 une deuxième, et c’est ainsi qu’elle est devenue ce qu’elle est actuellement, plus seulement une carte adossée à de l’or, mais aussi un outil de paiement (carte et  application mobile).

L’application mobile sert à envoyer de l’or et de l’argent à n’importe qui, de manière instantanée et gratuite. Nous sommes un compte en ligne adossé à de l’or et de l’argent métal, et on peut proposer à nos clients une carte (Mastercard) utilisable dans le monde entier, et l’application mobile pour envoyer de la valeur entre pairs.

Certains clients utilisent le compte pour épargner, et d’autres veulent utiliser leur monnaie “or” lorsqu’elle est plus performante que leur monnaie “euro”.

L’usage dépend de ce que le client recherche.

Notre ambition est de devenir le vrai deuxième compte des français. Le Français classique a en général un premier compte bancaire avec éventuellement un prêt immobilier et ensuite il a un deuxième compte voire un troisième compte pour ses dépenses au quotidien, pour faire des cagnottes, ou pour économiser des frais à l’étranger.

Dans votre expérience et expertise, quel pourcentage de la population française, voire internationale, investit dans les métaux précieux (et quelle partie de la population) ?

En Europe, actuellement il y a un fort potentiel pour nous, les Allemands sont les plus grands investisseurs en or d’Europe, les Belges ont l’avantage de ne pas avoir de taxe à la revente de l’or, mais pour l’instant, 90 % de nos clients sont des Français.

Les clients avaient historiquement, entre 55 et 65 ans, un profil CSP++, des professions libérales, des gens un peu affûtés sur les différentes pièces d’investissement existantes..

mais grâce à nos efforts de communication, et des et aux contenus pédagogiques conçus pour nos clients notamment sur notre blog et notre chaîne YouTube, nous avons réussi à rajeunir et à féminiser la clientèle d’origine.

Les raisons qui poussent un homme de 55 à 65 ans à acheter de l’or, sont aussi bonnes pour lui que pour un jeune qui veut prendre son indépendance, ou même une entreprise qui veut placer une partie de sa trésorerie.

Comment voyez vous l’évolution de ce ‘secteur’ dans un monde où les marchés boursiers sont si incertains ?

Nous sommes à la croisée de deux univers : celui des métaux précieux, et celui des moyens de paiement.

L’or en tant que métal précieux a su démontrer qu’il sait être performant dans n’importe quelle situation, et d’autant plus dans les situations aussi incertaines que celles dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Nous avons constaté que plus le contexte géopolitique se porte mal, et plus nous attirons de manière naturelle des nouveaux clients, et des capitaux de nos clients.

Ce qui porte à penser que plus les gens perçoivent de l’incertitude dans les marchés, et plus ils se questionnent sur l’or comme valeur refuge.

Comment vous différenciez-vous des banques traditionnelles et des wallets, par exemple ?

Les néobanques ou les banques traditionnelles reposent sur la même base.

Les gens investissent chez nous parce qu’ils ont peur que le système financier s’effondre, comme cela s’est produit aux États-Unis en 2007-2008 avec la faillite de Lehman Brothers.

Nos clients français connaissent les risques potentiels du système bancaire traditionnel français, et se protègent de cet éventuel effondrement avec un investissement alternatif.

De plus, les néobanques partent du lancement d’un compte et petit à petit deviennent des super-app (comme Lydia, Revolut, ..), en ajoutant des services supplémentaires apportés par des sociétés tierces pour étoffer leur ’offre de base. Ils peuvent aussi vendre de l’or, mais ça n’est pas forcément de l’or “physique” si on peut dire.

Notre démarche est différente : nous partons des métaux précieux, et petit à petit, on rajoute des outils qui permettent au client d’utiliser l’or au quotidien. On part de ce qu’on maîtrise le mieux.

L’or est notre vrai savoir-faire. Nous avons des frais de stockage, des frais de garde.

L’or est une valeur-refuge lorsqu’il est tangible, qu’il est vraiment physique, comme c’est le cas de ce que nous proposons.

Nous maîtrisons l’or, le stockage, la chaîne de production, l’assurance et ça nous coûte très cher, mais nous avons la certitude que c’est la bonne manière de le faire, et nous faisons auditer le poids que nous détenons pour nos clients à des auditeurs externes.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’or de nos clients n’étant pas inscrit dans notre bilan, si nous venions à disparaître, on n’entraînerait pas avec nous nos clients, ce qui n’est pas le cas des banques, qui elles, en cas de faillite, emportent potentiellement ce qu’elles doivent aux clients avec elles.

C’est ce que les clients recherchent aujourd’hui et qui fait qu’ils se dirigent vers VeraCash.

Que pourriez-vous nous dire d’autre à propos de l’application VeraCash ?

En 2016, on a levé 600 000 € auprès de nos propres clients, qui sont de fait devenus actionnaires à 4 % du capital, et en 2021, on a fait une deuxième levée de 2 M € donnant ainsi accès à 8 % du capital, ce qui fait que 1200 de nos clients sont devenus actionnaires et détiennent 12 % du capital.

Nous co-construisons le développement de VeraCash avec ce que les clients souhaitent.

Nous leur avons annoncé notre ambition de devenir le deuxième compte des Français.

Mais pour cela, il faut qu’on puisse ajouter l’ensemble des fonctionnalités d’un compte classique, pour qu’ils puissent utiliser l’or au quotidien (virements, prélèvements, ..).

Nous développons l’application dans ce sens pour qu’elle puisse être utilisée comme vrai deuxième compte des Français avec un compte d’attente permettant de gérer au mieux la cotation, et nous réfléchissons au lancement d’un compte Premium pour proposer des fonctionnalités un peu plus poussées pour des gens à la recherche des placements à des moments précis, avec des alertes sur les cours, avec des cartes proposant des plafonds plus élevés.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur VeraCash, leur site est accessible au: https://www.veracash.com/fr/ ou vous pouvez les suivre sur https://twitter.com/Veracash_FR https://www.youtube.com/veracash

Sarah Kirton
Écrit par
Sarah a vécu dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique, possède une vision globale des marchés financiers tout en y intégrant une dimension multi-culturelle.